jeudi 18 avril 2013

4-1-Décontamination des empreintes


Elle s’impose avant tout traitement et coulée pour supprimer les risques de contamination croisée,  réalisée au cabinet dentaire ou au laboratoire .Cependant, le traitement de décontamination n’est pas neutre pour
les matériaux exposés, ni  inoffensif pour les manipulateurs .De nombreux produits de natures chimiques différentes, avec des propriétés bactéricides, fongicides et virucides prouvées, sont commercialisés. Malheureusement, leur innocuité face aux  différents matériaux d’empreintes n’est guère absolue : il
n’existe pas encore de solution universelle pour tous les types de matériaux.

Par ailleurs, ces produits sont classiquement utilisés sous deux formes : vaporisation et immersion. Il peut  sembler logique que l’immersion puisse assurer un meilleur résultat car elle n’ignore pas les zones anfractueuses  qui restent difficiles d’accès à la vaporisation. Cependant, aucune étude à ce jour
ne présente une comparaison des effets bactéricides, fongicides et virucides qui permettent d’accréditer la supériorité   de l’un ou de l’autre de ces modes d’utilisation .L’idéal consisterait à disposer d’un produit  universel avec une méthode indiscutable .Dans cette attente, nous préconisons actuellement après rinçage à l’eau courante :

−  Utilisation  du procédé d’immersion sous agitation (excepté pour les alginates)

−  Les produits qui semblent les plus compatibles avec les matériaux d’empreintes à savoir :

 >> pour les alginates : solution à base de glutaraldéhyde utilisée en spray de surface

  >>pour le plâtre : solution à base de d’hypochlorite de sodium (immersion)


 pour les élastomères de synthèse : solution de glutaraldéhyde à 2% ou solution d’hypochlorite de sodium  à 12% chlorométrique (immersion rapide de 2 à 3 mn)

>>  pour les pates à l’oxyde de zinc et les résines à prise retardée : il n’ya actuellement aucune étude sur la compatibilité des décontaminants avec ces matériaux d’empreinte. Les seules expérimentations relevées dans
la littérature concernent  les élastomères de synthèse et les hydrocolloïdes  réversibles ou non .En l’absence d’indication stricte,

l’utilisation d’un spray à base de glutaraldéhyde semble recommandée.


Une cuve étanche et fermée est indispensable pour les solutions à base de glutaraldéhyde dont les vapeurs sont toxiques et allergisantes. Quelle que soit la manipulation effectuée, l’utilisation du masque et des gants est impérative. Cette étape est toujours suivie d’un rinçage minutieux  à l’eau courante avant
la coulée des modèles.
 



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